Responsable chargée du département des Ressources humaines chez Bio Agro Business, Chandelle Kasongo estime que la célébration de la date du 8 mars, dédiée aux droits des femmes, devrait porter la marque de « prise de conscience des potentialités des femmes ». Pour encourager les femmes de la BAB à exprimer leurs potentialités et talent caché, la DRH les « exhorte » à profiter de la formation professionnelle des structures telles que l’INPP, pour renforcer et diversifier leur capacité et compétence.
Service de communication : Le monde célèbre aujourd’hui la Journée internationale des droits des femmes. Placée sous le thème « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes » à l’international et « le numérique, la paix et l’autonomisation des femmes et des filles » au pays, pouvez-vous dire que les femmes de la Bio Agro Business sont initiées aux innovations technologiques au même titre que les hommes ?
Chandelle Kasonga : Etant chargé des ressources humaines, je m’assure d’accorder les mêmes opportunités aux femmes pouvant œuvrer dans un secteur majoritairement occupé par la gente masculine. Nous avons eu par le passé des opérateurs d’engin lourd qui étaient des femmes, des ingénieurs agronomes. Je crois en la parité des genres et encourage les femmes techniciennes à postuler au sein de l’entreprise. En outre, nous poussons les femmes qui sont dans l’administration à acquérir de nouvelles capacités grâce à l’INPP ; pour exemple Eddyne, notre ménagère, vient d’avoir son brevet en Microsoft Word et elle sait maintenant utiliser un ordinateur et bientôt plus envie.
SC : On parle d’égalité des sexes dans le milieu du travail. Quel est le pourcentage des femmes qui travaillent à la BAB ? Et combien d’entre elles occupent des postes de responsabilité ?
CK : Seulement 22% du staff est féminin, et une seule femme occupe un poste de responsabilité. Ce challenge est dû à l’écosystème du secteur et aux contraintes sociales de femmes en RDC. Je m’explique : nos sites pour la plupart en zone rural reculée et la vie y est rude. Les femmes semblent avoir beaucoup de mal à s’y adapter, car une sur site lui priverait de la possibilité d’être une mère, épouse, sans oublier les aspects sécuritaires et condition de vie, car ceci est faisable pour un homme qui pourrait vivre sur site et retourner de temps en temps voir son épouse qui est veuille sur les enfants. Ce n’est pas impossible, mais c’est rare et difficile.
SC : La BAB est spécialisée dans l’exploitation agro-industrielle et l’encadrement des producteurs en milieu rural. A cet effet, pouvez-vous nous assurer qu’il existe aussi sein de l’entreprise des femmes agronomes, ingénieurs, encadreurs et autres types ?
CK : Nous avons pris peu et espérons en recruter plus.
SC : Quelle est la politique de recrutement instaurée par la BAB pour assurer l’équilibre entre les hommes et les femmes ?
CK : Nous n’avons pas de politique particulière mis en place à cet effet. Cependant, une attention particulière est mise sur les candidatures féminines au sein de l’entreprise et surtout dans les domaines techniques.
SC : Vous parlez au nom des femmes en général et des femmes de la BAB en particulier, que peuvent-elles retenir, en vous suivant, de la particularité de cette journée qui leur est dédiée ?
CK : Ah, j’aimerais que chaque femme se souvienne que le 8 mars et tout le mois de mars dit de la femme, est un mois de prise de conscience de leur potentialité, leur droit d’être tout ce qu’elle oserait rêvé d’être et leur droit d’être respecté et rémunéré à leur juste valeur. Mon cœur explose quand je reçois des messages de fleurs en cette journée-là, des propositions de pagnes, alors que pour moi c’est une journée où nous devrions penser aux femmes astronautes, à Marie Curie, à Samia Suluhu Hassan, présidente de la Tanzanie, et à toutes celles qui ont prouvé que la place de la femme n’est pas seulement à la cuisine, mais partout, jusque dans les étoiles.
SC : Comparativement au travail des hommes, pouvez-vous dire que le travail des femmes à la BAB est satisfaisant ?
CK : Je laisserai ma hiérarchie évaluer cela, mais de ma perspective les deux genres se valent, car dans un milieu professionnel on est d’abord un poste et des responsabilités. Les deux se valent.
SC : En un mot, que fait la BAB pour mettre ses femmes collaboratrices en valeur ?
CK : Le département des ressources humaines exhorte énormément sa gente féminine à profiter des structures telles que INPP pour le renforcement et la diversification de leur capacité et compétence, en les poussant à oser rêver d’être plus, de grandir dans leur carrière, ou leur talent ou même à devenir elles-mêmes des futures employeurs. Elles doivent croire en elles-mêmes et se regarder comme un réservoir de talent et de possibilités.
Propos recueillis par Dieubeni Munyinga